Unéal lance une filière féverole bio pour l’alimentation humaine
La coopérative Unéal va produire 125 tonnes de féverole de printemps bio pour l’entreprise Graine de choc qui valorise les graines pour l’alimentation humaine.
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Après la lentille, Unéal mise sur la féverole. La coopérative a en effet mis en place une filière locale de féverole de printemps bio pour l’alimentation humaine. Objectif : diversifier l’assolement et offrir un nouveau débouché pour les agriculteurs biologiques. Elle s’est associée pour cela avec Graine de choc, entreprise créée en 2019 et basée à Beuvraignes (Somme), qui valorise la féverole en alimentation humaine (ingrédients pour l’agroalimentaire, farines et produits dérivés).
700 à 800 tonnes d’ici 2030
Les premières implantations ont lieu ce printemps avec des semences certifiées de la variété bio Tiffany, à faible teneur en vicine-convicine. Environ 65 ha sont concernés cette année, chez des adhérents d’Unéal dans le Nord-Pas-de-Calais et dans la Somme. Cela représente un tonnage de 125 tonnes. « Nous visons entre 700 et 800 tonnes d’ici 2030 », nous indique Unéal.
Les graines seront travaillées et stockées dans le silo d’Unéal homologué pour les productions biologiques, situé à Boiry-Sainte-Rictrude (Pas-de-Calais), pour le tri des impuretés, le calibrage… Elles seront ensuite expédiées vers une usine de décorticage partenaire puis transformées.
750 €/t garantis
L’agriculteur sera rémunéré à hauteur de 750 €/t garantis pour une base d’un rendement de 2 t/ha. « Au-delà, le prix du marché s’appliquera », indique Unéal. La culture de féverole permet par ailleurs d’avoir accès à la prime couplée « légumineuses à graines » d’environ 104 €/ha. « Le rendement peut être aléatoire, mais il s’agit d’une culture à raisonner à l’échelle de la rotation et qui apporte des avantages économiques et agronomiques avec un gain d’apport d’azote sur les cultures suivantes », estime la coopérative. La marge brute est estimée à 1 084 €/ha pour un blé précédent féverole, par exemple (prime Pac comprise).
Pour approvisionner ses clients, Graine de choc s’est aussi associée à Dijon céréales et quelques producteurs indépendants. « Au total, nous allons collecter 300 tonnes de graines brutes », explique Béatrice Maire, fondatrice de Graine de choc.
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